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  • Capital Spirituel & Permacomptabilité : Trouver notre vraie nature et la laisser couler

    Trouver notre vraie nature et la laisser couler «Il y a une force de l'âme dans l'Univers, qui si nous le permettons, coulera à travers nous et produira des résultats miraculeux.» Mahatma Gandhi, activiste «Au-delà de notre monde quotidien, au-delà de notre expérience humaine habituelle, se trouve un monde vaste et insondable. Parfois, nous appelons cela le Tao, parfois la Source, parfois la Conscience. Mais, peu importe ce que nous appelons cela , nous le trouvons sage, puissant, profondément intelligent, compatissant et aimant. Le voyage spirituel consiste à accéder à ce vaste monde, à y regarder et à le trouver, et à comprendre ce que cela implique dans notre vie quotidienne.» Professeur Brian Arthur, scientifique de Stanford et fondateur du Santa Fe Institute Le Grand Esprit, Tao, ou ce qui ne peut être nommé, coule en nous et tout autour de nous. Nous avons chacun une âme, des ouvertures intelligentes qui ouvrent notre psyché à cette réalité qui imprègne l'Esprit. Dans notre psyché se trouve l'ego, qui oriente et polarise une grande partie de notre conscience quotidienne. Sigmund Freud a défini l'ego comme une "fonction de réalité'' en ce qu'elle amène notre conscience dans une dimension espace-temps imaginaire, inconsciente et profonde, où notre âme, en tant que source de notre essence, réside. Carl Jung se réfère à cette âme comme au Soi, les profondeurs inconscientes que l'ego met en lumière dans notre conscience quotidienne alors qu'il cherche à comprendre nos perturbations plus profondes, nos intuitions, nos états de rêve imaginaires, nos rêveries, nos images mythopoïétiques, nos sensations émotionnelles, notre cœur et notre intestin (nos deux autres cerveaux), et d'autres sensations somatiques et émouvantes. Et pourtant, l'ego cherche souvent à saisir, contrôler, manipuler, réprimer ou se séparer de ces profondeurs inconscientes en nous, en raison d'une combinaison de craintes de blessures et d'insécurité historiques, de désir de certitude et de sécurité, de planification de ce qui ne s'est pas encore produit, et rechercher la conformité aux normes culturelles et aux routines quotidiennes. Nous pouvons remarquer à quel point nos interactions quotidiennes sont imprégnées de projections, de jugements et de perspectives qui filtrent ce qui est jugé utile ou ce à quoi il faut résister. Ce filtrage est une partie importante de ce qui nous rend humains, et un ego bien développé est une partie utile pour un bon leadership, cependant nous devons nous assurer que l'ego est facilement ouvert, informé et perspicace, à la sagesse du Soi profond . Les bénéfices physiologiques d'aller vers un niveau de conscience plus élevé «Le siège de l’âme est là où les mondes intérieur et extérieur se rencontrent.» Novalis, poète «Le véritable fondement de tout être est l’esprit infini et intangible qui imprègne tous les êtres vivants.» David Bohm, physicien Des études prouvent que devenir plus conscient de notre conscience cardiaque a des effets curatifs sur notre esprit corporel : invoquer des sentiments d'amour à travers notre cœur peut nous faire passer d'un état de mal-être au bien-être, avec des changements hormonaux et des altérations bénéfiques de nos fréquences d'ondes cérébrales, ainsi que des taux accrus de réparation tissulaire et de production de cellules souches et de neurones. Au fur et à mesure que nous nous entraînons à développer la conscience cardiaque, nous pouvons développer ce qu'on appelle "l'entraînement cardiaque'', où nos modèles d'ondes cérébrales forment une cohérence à travers nos hémisphères cérébraux gauche et droit et commencent également à s'entraîner avec les ondes-vibrations plus profondes de nos régions du cœur et de l'intestin. Avec cela viennent les avantages immédiats d'une clarté mentale accrue, d'une prise de décision améliorée, d'une réactivité et d'une résilience accrues au changement, d'une utilisation efficace de l'énergie, d'une créativité et d'une innovation accrues, ainsi que de meilleures émotions de bonheur général, d'empathie, de compassion et de convivialité - que des contributeurs importants pour faire évoluer nos organisations vers la Permacomptabilité, vers des entreprises régénératrices et déterminées ! «Cette terre divine est en nous et tout autour de nous. Nous devons créer un sanctuaire en nous-mêmes pour écouter ses conseils. » Anne Baring, psychologue Les avancées en matière de neurosciences au cours de la dernière décennie nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement de nos trois cerveaux (tête, cœur, intestin) et de cerner de plus près le phénomène de la conscience, puisqu’il est admis que le cerveau ne secrète pas la conscience au même titre que le foie secrète la bile. Dès lors, cela pointe l’enjeu de l’élévation de conscience par rapport aux situations de la vie courante. Voici trois techniques pour cultiver la conscience du cœur, chaque pratique s'appuie sur l'autre, et nous pouvons faire appel à des aspects de chacune d'elles au fur et à mesure que nous allons à nos occupations. Ils ne nécessitent aucune carte de crédit seulement notre qualité d'intention et d'attention ; ce sont : 1) la respiration cardiaque 2) l'entraînement cardiaque 3) la cohérence tête-cœur-intestin (pour aller plus loin, nous vous recommandons la lecture du livre de Giles Hutchins : www.futurefitbook.com ). Ces activités simples peuvent être entreprises dans le cadre d'une routine quotidienne ou hebdomadaire avec un grand effet. Les avantages collectifs de dépasser les barrières de l'ego : vers une conscience transcendante de l'Unité «L’âme est généreuse : elle prend en compte les besoins du monde. L'âme est sage, elle souffre sans s'arrêter. L'âme est pleine d'espoir : elle engage le monde d'une manière qui ne cesse d'ouvrir nos cœurs. L'âme est créative : elle trouve un chemin entre des réalités qui pourraient nous vaincre et des fantasmes qui ne sont que des évasions. Tout ce que nous devons faire est de faire tomber le mur qui nous sépare de notre propre âme et prive le monde des pouvoirs de régénération de l’âme. » Parker J Palmer, spécialiste du leadership Cultiver la conscience du cœur permet à notre attention émotionnelle naturelle de pénétrer plus facilement nos relations de travail, après quoi nous nous sentons nous engager vers une voie plus aimante et plus sincère de la vie. Nous percevons subtilement la beauté impressionnante du monde qui nous entoure et ressentons le Grand Mystère auquel nous participons. Avec cette conscience de l'âme, nous entrons dans le flux de notre potentiel le plus élevé et recherchons la vérité et l'authenticité qui se déploient en nous et tout autour de nous. Nous nous sentons moins craintifs face au changement, mais aussi plus vulnérables car nous sommes ouverts à la vie au-delà de la défensive de nos barrières de l'ego, tout en nous sentant plus abondants et libres d'accepter ce qui se présente à nous. Alors, on peut se demander comment intégrer et régénérer ce capital spirituel dans nos cultures d'entreprise qui sont trop souvent déséquilibrées et accentuent l'aspect ego de notre dynamique ego-âme ? Le défi est de créer le bon espace dans nos relations, nos réunions, nos protocoles de prise de décision et nos processus de performance pour que cette âme se sente suffisamment en sécurité pour faire une apparition. Ensuite, cela permet à nos environnements de travail de commencer à devenir plus humains, en ce sens qu'ils invitent plus de notre humanité, avec la probabilité accrue d'une authenticité collective plus profonde, de la sagesse de l'âme, de la socialité dans la cocréation et de la compassion authentique affluant dans les relations. C'est le sol nourrissant sur lequel prend racine une entreprise en quête d'harmonie avec la nature. La synchronisation interpersonnelle via l'intelligence collective permet donc de favoriser l'émergence d'une conscience collective, au même titre que des abeilles qui se mettent à vibrer l'unisson. Cela favorise alors largement la cohérence entre performance, gestion, culture et paradigme (mission, vision et valeurs). La mise en place d'une Permacomptabilité, dans cette quête d'aller plus loin dans les objectifs régénératifs, suppose de passer par ces temps-forts de détachement et de compréhension de soi, pour mieux se synchroniser et converger vers l'Unité. Il existe de nombreuses structures libératrices que nous pouvons intégrer à une culture d'entreprise grâce à des approches de facilitation. De telles structures libératrices doivent s'inscrire dans une culture organisationnelle globale qui célèbre les projets et affaires "régénérateurs d'âme". La chose la plus étonnante dans la vie est que chaque jour, chaque relation, chaque conversation, chaque rencontre, nous offre la chance d'apprendre comment harmoniser au mieux notre dynamique ego-âme, et nous donne l'occasion de contribuer à un avenir plus positif envers nous-mêmes, nos proches, nos organisations et notre civilisation. La Permacomptabilité a donc un bel avenir devant elle ! «L’endroit le plus étonnant où vous serez dans votre vie est celui où vous vous trouvez actuellement.» Gary Schneider et Joss Elffers En savoir plus sur la Permacomptabilité : www.designpermacomptable.com

  • Pensez intégral avec la Permacomptabilité

    Nous évoquons dans nos organisations toutes formes de maux, sans prendre le temps de mettre en œuvre des axes concrets pour en comprendre les causes sous-jacentes et sans prendre le temps d'agir sur le fonds, souvent par simple méconnaissance ... Nous pouvons illustrer ces maux par le turnover, la dépression, la volonté de pouvoir, le déni, la violence, etc. Nous remarquons souvent le manque de transfert expérientiel interindividuel qu'il peut y avoir dans les organisations sur ces enjeux globalisés et devenus habituels, en raison de nos modèles en silos décorrélant le haut du bas, et le bas de Soi. Nos modes de vie désynchronisés de la réalité du Vivant et ce ce que nous sommes en tant qu'espèce Vivante, génère clairement un conflit chez l'individu. Cela impacte évidemment nos organisations. Cette dégénérescence de la connaissance des contraintes/des enjeux qui nous caractérisent, et de la connaissance de notre personnalité profonde, se révèle aujourd'hui comme un facteur limitant dans notre propension au changement. Pourquoi ? Pour envisager une réponse à cette question, nous pouvons dire que notre vision actuelle de nous-mêmes et du monde est comparable à un épais brouillard ... Ce brouillard intérieur perturbe notre vision collective et rend nos pensées confuses ... cela renforce la prédation de notre espèce, notre système financier s'auto-alimentant de fausses vertus et de croyances mono-capital (avec le développement du capitalisme, le green washing est devenu un exemple frappant de blanchiment d'impact dégradatif). Cela ne favorise évidemment pas le discernement nécessaire, ou encore la volonté de discerner en coopération au sein de nos organisations pour : évaluer, mesurer et corriger l'ampleur des enjeux dégradatifs actuels sur l'homme et sur la planète envers les 8 capitaux (voir le carnet de bord Octo-Capital en téléchargement gratuit ici ) . En prenant un peu de recul, la cause à ces maux est assez simple comme vous le comprendrez en lisant la suite, cependant les solutions pour les minorer sont devenues complexes. En effet, notre éducation a été conditionnée par des modèles commerciaux mono-capitaux, sans tenir compte des croyances et de la culture de chacun (en Afrique, nous ancêtres les Gaulois par exemple). Miser sur l'évolution de notre espèce Vivante Dans la nature, toute espèce qui n'évolue pas en cohérence avec son écosystème a une tendance forte à disparaître. C'est le principe même de l'extinction des espèces. Se pose alors la question des solutions à mettre en œuvre pour faire évoluer notre espèce. Typiquement, une espèce s'éteint en 5 à 10 millions d'années (hors période de crise bio géologique), bien que certaines espèces, appelées fossiles vivants, survivent pratiquement inchangées pendant des centaines de millions d'années, comme la famille des Ginkgoaceae, qui date d'environ 270 000 000 ans : Les études scientifiques à l'appui nous informent que seulement 1/1000 des espèces ayant existé sont encore vivantes aujourd'hui. Si l'on considère la fourchette d'une évaluation prospective (36 000 espèces disparaissant par an vers 2010-2014), la 6e extinction (75 % des espèces auraient alors disparu) pourrait advenir vers 2200 (si rien de plus n'est fait pour l'éviter). Tout dépend si en tant qu'hommes, nous nous concernons en tant qu'espèce Vivante ou non ? That's the question ! Cependant, nous savons que prendre conscience de cela peut être une magnifique opportunité de changement. Nous pouvons être sûrs que travailler dès aujourd'hui sur ces enjeux éthiques de prise en compte du Tout, aura un impact crucial sur le lien de notre espèce en harmonie avec le Vivant. En d'autres termes, cela aura une conséquence déterminante sur la viabilité de nos organisations régénératrices de demain. Quelques solutions permacomptables Peu importe son échelle, être en cohérence avec les principes du Vivant suppose de comprendre la limite de ses équilibres (le déséquilibre, ou le CHAOS ) pour permettre de mettre en place des stratégies évolutionnelles appropriées pour faire perdurer sa niche écologique (cliquer ici pour aller plus loin). Identifier ses talents, ses contraintes et ses enjeux métier/société, identifier ses bordures (limites) est une évolution en Soi. Par conséquent, nous pouvons affirmer que mieux cerner ses enjeux d'équilibre permet de sous-tendre à une forme certaine d' HARMONIE . Ainsi, avant de vouloir commencer à mettre en dynamique des axes stratégiques multi-capitaux, à une échelle individuelle ou à l'échelle de son organisation, plusieurs axes devraient donc idéalement être observés et discernés : 1] PSYCHOLOGIQUE = l'intention : les mentalités, les croyances, les émotions, les valeurs 2] PHYSIQUE = le comportement : la conduite, les roulements, les compétences, la performance 3] STRUCTUREL = la société : les systèmes, la stratégie, les processus, l'organisation 4] SOCIAL = la culture : les normes sociales, les croyances communes, des valeurs partagées Prendre en compte ces 4 axes apparaît comme un incontournable si l'on souhaite transformer l'organisation en augmentant le niveau de conscience collective, de fait, cela facilitera la mise en action d'axes stratégiques communs, et donnera un plein potentiel au design permacomptable. L'objectif du design en permacomptabilité est de mettre en chaos ces multiples dimensions, tout en travaillant de façon créative et pragmatique, à la conception d'axes consonants répondant aux besoins régénératifs écosystémiques, pour accroître l'impact harmonique de notre espèce eu égard aux autres espèces végétales et animales (DESiGN PermaComptable) Cet outil inspiré du modèle AQAL de Ken Wilder (écrivain américain inconnu en France) entre en cohérence avec l'approche de Clare Graves, un célèbre psychologue américain qui axa la plupart de ses recherches sur l'évolutionnisme. A l'aide de procédés pratiques et concrets, il nous a apporté des réponses pleines de sens vis-à-vis des différentes phases de perception de nos principaux enjeux personnels et interpersonnels ; à l'aide d'une échelle de développement, devenue la Spirale dynamique en couleurs : En référence à cette spirale, il nous disait : À chaque étape de l'existence humaine, l'homme adulte part dans une quête du Graal : la définition du mode de vie qu'il recherche comme accomplissement. À son premier niveau, il est en quête d’une satisfaction physiologique systématique. Au deuxième niveau, il cherche un mode de vie sûr, la reconnaissance de son statut héroïque, du pouvoir et de la gloire. Ensuite une forme de paix ultime ; puis le plaisir matériel, puis des relations pleinement affectueuses, enfin le respect de soi et la paix dans un monde redevenu incompréhensible. Et quand il découvrira qu'il ne trouve pas cette paix, il sera parti pour une quête de neuvième niveau. Au point de départ de chaque quête, il pense pouvoir trouver la réponse ultime à son existence. Pourtant, à sa grande surprise et à son grand désarroi, il découvre à chaque étape que la solution à l'existence n'est pas la solution là. Chaque étape qu'il atteint le laisse déconcerté et perplexe. C'est simplement parce qu'à chaque solution qu’il trouve pour un ensemble de problèmes humains qu’il juge essentiel, il découvre un nouvel ensemble de difficultés à leur place. La quête ne finit jamais. Afin de prouver l'efficacité du modèle pour traiter des problèmes concrets, un de ses élèves, Don Beck s'était particulièrement impliqué durant les années 1980-1990 dans le processus de transformation des rapports politiques en Afrique du Sud après la fin de l'Apartheid. Il y œuvra avec les dirigeants politiques, économiques, religieux locaux pour favoriser la réconciliation entre les communautés. Tous ces outils ouvrent donc les perspectives de développement personnel, ouvrant aux individus la possibilité d'explorer et de développer systématiquement de multiples aspects d'eux-mêmes, tels que leur corps physique, leur intelligence émotionnelle, leur conscience cognitive, leurs relations interpersonnelles et leur sagesse spirituelle ... Selon Ken Wilber, du point de vue de l'évolution sociale, c'est quand la stabilisation à un niveau de développement de la conscience pose des problèmes qui ne peuvent plus être résolus à ce niveau que le stade suivant apparait, par nécessité et suivant en cela les impératifs d'adaptation continue. L'époque actuelle, arrivée à un cul-de-sac est confrontée à l'obligation de basculer vers le stade de développement suivant, le stade intégral. L'accomplissement passe donc par une phase de développement personnel et interindividuel. Conclusion La mise en place d'un DESiGN PermaComptable doit prendre en compte systématiquement des composantes holistiques et multi-dimensionnelles telles que le JE, le NOUS, le IL, le EUX, en lien à 8 capitaux-ressources (octo-capital). L'interrelation de ces composantes a vocation à renforcer l'empathie et la coopération par l'intelligence collective et l'apprentissage de l'unité. Cette abondance dynamique et stigmergique au sein de nos organisations pourrait bien accélérer concrètement la réponse aux enjeux. Le tout est plus grand que la somme des parties (Confucius) Un exemple plus concret, le corps humain ne pourrait fonctionner sans la somme des parties et organes le constituant, chacun à son échelle contribue au bon fonctionnement de l'ensemble. En analogie, nos organisations vivantes ne peuvent fonctionner sans la somme des parties prenantes et des cercles vitaux de gouvernance le constituant. Dans cette chaîne de valeur, chaque différence est vue comme une force additionnelle. La permacomptabilité permet d'expérimenter une vision holistique de la stratégie au sein de son organisation, ce qui doit favoriser l'éclosion de processus autonomes renforçant la résilience de l'ensemble, dans sa diversité. La logique d'adaptation de notre espèce intervient ici, dans le développement de nos capacités à accroître notre perception globale et à faire émerger une conscience collective vis-à-vis des risques dégradatifs et de nos enjeux à Re-Générer. Ralentir le temps : trouver des moments de qualité pour se reconnecter, se recentrer en équipe, trouver des moments pour s'observer, partager, lire des articles qualitatifs, vivre l'instant présent ... Pour aller plus loin DESiGN PermaComptable propose une formation de 3 jours pour les explorateurs en quête de sens, autour du projet professionnel. Introspection, Intelligence collective, Ancrage individuel et collectif, Prises de conscience ... Cette formation en groupe est renforcée de méthodologies éprouvées autour des pratiques bio-inspirées (permaculture et biomimétisme). Pour en savoir plus, nous contacter : contact@designpermacomptable.com

  • Le métier de Permacomptable, vis ma vie

    L'APPROCHE DU PERMACOMPTABLE = SAVOIR COMPTER CE QUI COMPTE VRAIMENT La compréhension systémique du monde qui nous entoure passe nécessairement par des phases de reliance au vivant. Après avoir été comptable pendant 17 ans en cabinet d'expertise et en entreprise en ville principalement, j'ai perdu le sens de ce que j'étais venu chercher dans ce métier : humanité et nature. Je me suis donc résolu à le quitter. Je suis parti vers la campagne, embarquant sans le savoir ma famille vers une aventure pleine d'abondance, de rebonds et d'optimisme. Après un an à observer les flux dans le cadre du design en permaculture du Jardin du Roc..K à Ploërmel , j'ai pu mesurer la complexité de ce à quoi nous étions fondamentalement reliés. J'ai aussi pu vérifier en pratique la capacité innée de la nature à s'autorégénérer, en suivant des patterns énergétiques, cosmiques et cycliques, et dans la mise en place de boucle de rétroaction et de régulation. Aucune perte d'énergie, toute la matière produite est transformée. En tant que comptable permaculteur et designer par essence, il m'est apparu comme une évidence qu'il ne fallait surtout pas chercher à simplifier cette complexité dans nos systèmes humains, cette complexité dans la maximisation des services rendus est en effet la source de la stabilité de tout système vivant, dans un monde en perpétuelle mutation. Sans biodiversité, sans pollinisateurs, nous ne serions pas là. Notre écosystème corps est la somme de plusieurs écosystèmes sans lesquels celui-ci ne fonctionnerait pas optimalement ; à une autre échelle, nos écosystèmes humains sont reliés à des écosystèmes plus vastes tels que la biosphère, et sans lesquels celle-ci ne fonctionne pas optimalement. En d'autres termes, notre mal-être individuel est une causalité du mal-être global. Jardinant les mains dans la terre relié au Vivant, dans un équilibre harmonique intérieur et extérieur des plus parfaits, j'ai pu constater que de ce bien-être conscient dépendait mon plein potentiel créatif supra conscient, et réciproquement. Cela m'a amené à effectuer de longues recherches sur cet axe fondamental régénératif, il s'avère que cette écoute active intérieure et interpersonnelle est une clé vers la génération de créativité supra consciente, au même titre que la nature le fait dans ses patterns les plus audacieux. La méditation est, entre autres, un formidable outil au service de cette écoute, pratiqué depuis l'aube des temps, en reliance avec les écosystèmes inter/exter/intra/supra. Semer une graine = 10 % d'action humaine et 90% de génératif Se connecter à cette source générative permet une inscription maximisée dans la matière de toutes nos pensées créatives supra conscientes, protectrices de nos écosystèmes intérieurs et extérieurs. C'est le cas chez beaucoup d'espèces où la maximisation des services rendus permet le maintien individuel et interindividuel (exemple : le merisier et les fourmis). C'est notre cas à nous aussi en tant qu'hommes. La biosphère est notre deuxième peau, préservons la ! Depuis des années, je voyais que notre système axé mono-capital financier dans sa représentation, simplifiait grandement la solution, ceci mettant alors à mal l'ensemble des écosystèmes, nous y compris. En se connectant à cette source vivante, il est devenu alors évident que ma mission serait de recréer un métier à visée intégrale axé sur une vision systémique, globale et multi-capitale, complémentaire à mon ancien métier mais à visée holistique et augmentant le champ des possibles de manière infinie/exponentielle. Ceci donne donc d'infinies solutions, qui confortent mon optimisme aujourd'hui. La Permacomptabilité permet aujourd'hui en effet de donner des pistes d'actions concrètes pour compter pour ce qui compte vraiment : intérieurement, extérieurement, individuellement et collectivement. Ce nouveau métier vise aussi à actionner des leviers évolutifs et à rendre lisible ce qui ne l'est pas aujourd'hui : l'ensemble des actions menées par tout un chacun, individu et organisations envers les 8 capitaux de l'économie régénérative. Il est donc évident que le permacomptable n'a pas vocation à rester derrière un PC, mais plutôt à composer avec les multiples formes de capitaux, sur le terrain ou sous l'eau, les mains dans la matière et en faisant appel à ses sens génératifs ; tout cela enrichit pleinement le métier de comptable dit classique, qui devient alors un facilitateur de valeurs vertueuses. Une hutte se fondant dans la nature, harmonieuse, équilibrée, dynamique et esthétique PERMACOMPTABILITE = POTENTIELLEMENT 8 FOIS PLUS DE VALEUR Le capital financier représente la circulation des valeurs aujourd'hui, l'enjeu régénératif du capital financier est de créer, à travers sa propre abondance de capital financier du présent, des opportunités claires et inviter d’autres entreprises à optimiser d’autres formes de capitaux (urgence pour le capital vivant et culturel aujourd'hui). Des écologies d'entreprises en 8 capitaux peuvent offrir potentiellement des opportunités plus résilientes, diversifiées et profitables pour les multiples capitaux => Au lieu d’investir dans des entreprises individuelles, investir son K financier dans des écologies d’entreprises existantes et émergentes (exemple Soil Trust). Pour les investisseurs, les avantages de tels investissements sont potentiellement multipliables par 8 : le retour financier potentiel est augmenté par la croissance des autres formes de capitaux dans la biorégion de l’écologie de l’entreprise. En plus, les écologies d’entreprises peuvent offrir des retours aux investisseurs en capital autre que financier. Le but est d'orienter nos métriques, méthodes et pensées vers un cadre holistique comportant de multiples capitaux : des métriques pour mesurer les 8 formes de capitaux. Les penseurs à triple bilan (comptabilité en triple capital) ont pris des longueurs considérables dans cette direction, mais davantage de pas sont nécessaires que la permacomptabilité propose de franchir. Des mesures intuitives, quantitatives, qualitatives, relatives à la localité et globalement traduisibles sont à développer et expérimenter. La mise en lecture de flux extra-financiers qualitatifs non visibles aujourd'hui dans les comptes des organisations permettra potentiellement de capter des flux financiers d'investisseurs durables (système de circulation de valeurs humaines) afin de les redistribuer à des actions de dynamisation vertueuses alignées vers 8 capitaux dynamiques. En 2020, j'ai initié cette approche dans l'objectif de maximiser les dynamiques expérientielles individuelles, collectives, intérieures et extérieures à l'aide d'outils holistiques et créatifs, et de méthodologies pour co créer et réaliser des projets : SOCIALEMENT éthiques et coopératifs ECONOMIQUEMENT viables et équitables ECOLOGIQUEMENT écosystémiques et régénératifs EVOLUTIVEMENT favorables au déploiement des potentiels individuels et collectifs ENERGETIQUEMENT fluides, harmonieux, cohérents et esthétiques, alignés et reliés au vivant, synchronisés, créatifs Ouvrir la porte des possibles, oser expérimenter un changement de paradigme, la comptabilité devient le miroir de son gestionnaire dans son unicité et ans sa vertu EXEMPLES D'APPLICATION CONCRÈTE DE LA PERMACOMPTABILITE La planète ne peut pas attendre que ces métriques soient en place - des actions sont requises maintenant. La permacomptabilité met donc en action et en dynamique le changement de pensée dans l'action. En effet, changer nos pensées est probablement le plus grand défi de notre évolution. L’évolution des valeurs et croyances fondamentales de chaque personne requiert du temps, un changement des circonstances externes et une attention particulière à sa conscience intérieure. Le développement d’une pensée multi-capitale prendra du temps mais peut être accéléré par des dynamiques stigmergiques d'introspection active et interpersonnelle en lien aux 8 capitaux, mais aussi par des dynamiques d'émergence cocréative, dans un cadre inspirant de positif et de joie en l'avenir. Ce développement en conscience est aujourd'hui la priorité qui nous permettra d'aller vers des entreprises régénératives puis vers des écologies d'entreprises régénératives. La permacomptabilité intervient donc dans différentes dimensions, physiques, immatérielles, métaphysiques, quantiques. Ancré au Jardin du Roc..K à Ploërmel, l'objectif de l' association RÊV'olution "Pour le Vivant" est de protéger le Vivant, en donnant des clés d'évolution vers la régénération et en facilitant les démarches inclusives et coopératives, dans le cadre du FAB LAB de comptabilité régénérative 3.8. Beaucoup d'événements sont à venir dans ce cadre en lien avec DESiGN PermaComptable et d'autres partenaires de la transition : ateliers de prospective, co-design prospectif autour de la résilience territoriale, projets pilotes en permacomptabilité (Région Bretagne), immersions en milieu naturel, maraîchage à usage local et humanitaire, verger partagé, pédagogie active et créative, permaculture, biomimétisme, accompagnement de projets à impact, exposition mobile 8K, séminaires serious games, dragon dreaming, méditation et permacomptabilité, ... Des formations sur l'ancrage permacomptable et en permaculture/permacomptabilité sont actuellement déployées par mes soins au sein du GRETA de Vannes, de CCI et de la Côte d'Ivoire, et chez vous si vous le souhaitez ! Notre objectif aujourd'hui : trouver des contributeurs consultants, entreprises, financeurs pour mettre en place des projets pilotes d'écologies d'écosystèmes régénératifs en Bretagne et ailleurs, développer la coopération autour de ces enjeux à Ploërmel, en Bretagne, en France et à l'International. Une expérimentation de permacomptabilité est déjà en cours dans le cadre de l'écosystème polynésien ( Institut Polynésien de Biomimétisme ). N'hésitez pas à nous contacter pour vous joindre à l'aventure ! A bientôt ! Charles Judes Designer Systémicien Permacomptabilité www.designpermacomptable.com

  • Quelle compatibilité entre Permacomptabilité et Experts du Chiffre ?

    Contexte : Permacomptabilité, 2020 J'ai pendant 17 ans évolué en expertise-comptable : de comptable assistant, à comptable, à collaborateur comptable, à chef de mission. Certains me disaient que mon métier était rébarbatif ; je leur disais non et je le pense toujours, de par la richesse des émotions qui y sont vécues et pas toujours exprimées (négatives ou positives), et de par l'ampleur de la tâche qui y est omniprésente et pas toujours maîtrisée (manque cruel de temps mais une volonté de fer d'aller plus loin vers l'humain, du fait d'une production accrue et permanente de chiffres et de bilans financiers ...). Artiste et permaculteur depuis toujours, j'ai souvent cherché à intégrer un sens à mon métier. Cela m'a pris beaucoup d'énergie, car il fallait donner du temps en plus de ses 70 heures semaine pour aller sur un conseil avisé et complet de ses clients ..., et réussir à prendre soin de sa famille par ailleurs ! Cela m'a laissé in fine la sensation d'avoir été laissé à moi-même, bridé dans tous mes élans créatifs au nom de la productivité et de la forme ... On peut se demander pourquoi, dans un métier si passionnant, en lien avec des passionnés qui cherchent toujours à innover dans leur maîtrise des systèmes d'information. Au fil de mes expériences, j'ai toujours voulu aller voir plus loin et comprendre véritablement pourquoi ? Les réponses étaient là, mais le déni prenait le dessus, par crainte de perdre son travail ou de se faire révoquer. Avec les années, il m'a fallu apprendre à faire tomber le masque (pas toujours évident dans cette posture de conseiller expert), cependant les enjeux de mon métier d'expert-comptable entraient alors en contradiction avec mes convictions personnelles : enjeux climatiques, disparition de biodiversité, soutenabilité faible de nos modèles RSE, manque de temps pour ses clients, trop loin des problématiques terrain, manque de vision globale ... Trop de non-dits, de tabous, vis-à-vis de ces sujets non mis sur la table voire même non invectivés ... et causant trop de peine aux collaborateurs d'une manière générale m'ont donnés à aller plus loin dans la réflexion. J'ai alors initié en 2020 la Permacomptabilité, afin d'accompagner nos organisations sur une autre voie, holistique, vers la régénération de la planète et des hommes. Je pense aujourd'hui que la vision d'une comptabilité, en tant qu'unique outil financier, est très réducteur. La Permacomptabilité nous ouvre à un autre paradigme d'avenir, en tant qu'outil support de la Permaéconomie initiée par Emmanuel Delannoy. La Permacomptabilité nous offre un outil formidable de coopération pour synchroniser nos multi-dimensions individuelles et collectives, internes et externes, et nous ouvre le champ des possibles vers des finalités éco et socio-systémiques plus intégrales et vertueuses. Ce nouveau champ disciplinaire propose d'aller au-delà de l'approche traditionnelle de la permaculture en économie et pose les questions : "À quoi cela ressemblerait le système économique mondial si nous le repensions en utilisant les principes de la Permacomptabilité ?" et "Et si notre système économique ressemblait davantage à un écosystème ?" Désormais la solidarité la plus nécessaire est celle de l'ensemble des habitants de la Terre." (Albert Jacquard, Biologiste, Généticien, Scientifique,1925 - 2013 ) La Permacomptabilité : une opportunité d'avenir pour les experts du chiffre ? Avec le digital, des études sérieuses nous disent que dans 2 à 3 ans, le comptable est un métier qui aura disparu, au même titre que d'autres métiers du chiffre ?... Le pire là-dedans est que les comptables que je forme aujourd'hui ne s'attendent pas à être dématérialisés d'ici peu ... Serait-ce donc là une opportunité pour réinventer ces métiers ? La Permacomptabilité montre un chemin à expérimenter dès maintenant pour les experts du chiffre et leurs écosystèmes d'affaires. A l'aide de contenus et de formations en intelligence émotionnelle et collective, de parcours co-créatifs en gestion holistique, en stratégie 8 capitaux, en comptabilité multi-capitaux, en biomimétisme, etc. Le but est d'aider les institutions à se reconstruire, au même titre que de leur permettre de reconstituer le capital Vivant, nécessaire et favorable à la Vie ainsi que l'ensemble des capitaux "nourriciers" Spirituel, Social, Culturel ( voir paragraphe 'Aller plus loin vers les 8 capitaux' de l'article PIB ou PermaComptabilité Intérieure Brute? ). Le digital apparaît avec la Permacomptabilité comme une opportunité d'aller vers de nouvelles applications ( voir solution 4 de la Solution Permacomptabilité en cliquant ici ). En effet, le numérique crée aujourd'hui de considérables dégâts (inégalités de traitement, exclusions, interfaces non adaptées aux malvoyants, problèmes moteurs et visuels, addictions, pollution numérique, délocalisation des données, etc.). Cette solution 4 de la Permacomptabilité se fondera donc sur le développement de communautés apprenantes géographiquement localisées, en lien à une mixité de modalités pédagogiques (contenus hybrides et qualitatifs : plaisir dans l'apprentissage, pédagogie dans l'imaginaire, contenus individuels mais surtout collectifs, leadership éclairé, etc.). "Redonner de la saveur au savoir " (Hannah Arendt) La Permacomptabilité, une solution complémentaire aux métiers du chiffre ? Exemple chez les experts-comptables. Pour faire un retour sur cette bulle de croissance financière pas toujours vertueuse, et qui a tendance de plus à uniformiser les hommes et à noyer les données, en expertise-comptable comme dans d'autres domaines liés aux chiffres (banque, assurance, ...) ... J'y ai en effet pendant longtemps observé un déficit notoire (pas toujours systématique sur l'ensemble des champs proposés d'un environnement à un autre), dans l'application des capitaux dits " nourriciers ", par exemple : - capital vivant : pas de temps de bien-être, amplitudes horaires élevées, pas de prise en compte des besoins personnels, pas d'espace naturel, standardisation de l'individu dans des processus organisationnels descendants, notations individuelles et coefficientées, pas d'espace d'expression et de créativité, écarts de salaires hommes/femmes, parité homme/femme ... - capital spirituel : pas de moments partagés de prise de conscience des éco et socio-systèmes, pas d'immersion en pleine nature, pas d'ateliers de cohésion ... - capital culturel : pas de logique d'intégration du personnel, pas d'espace culturel, pas de Comité d'entreprise ... - capital social : isolation du personnel dans des box sans possibilité de partage en binôme, déconnexion des individus aux autres membres de l'équipe impactant ainsi l'autonomie de l'individu, ..., etc. Ceci se faisait souvent au profit de capitaux dits "non-nourriciers" : - capital financier : augmentation de salaires, primes de résultats, systèmes de boni/mali, ... - capital matériel : poste de travail adapté mais pas toujours ergonomique, voiture de fonction essence, locaux flambants neufs à base de matériaux non renouvelables ... - capital expérientiel : transmission du savoir et des informations vers l'optimisation financière/fiscale/juridique, transmission de l'effet expérience pour être productif, formations internes aux outils et à la loi de finances nécessaire pour le conseil fiscal client (selon la taille des organisations), ... - capital intellectuel : disposer d'un savoir à la pointe tourné vers des axes d'optimisation financière et organisationnelle (audit, expertise-comptable, social, RSE hors piste ), etc. Cette non prise en compte des capitaux dits "nourriciers" et la teneur des capitaux "non-nourriciers" axés par ailleurs sur des critères essentiellement financiers, amène donc quasi-systématiquement à du turnover (95% en 2 ans dans certains cabinets vécus), à du stress non accompagné (systématique), à des défauts de management pouvant entrainer à des blâmes et avertissements (leadership non partagé), ..., amenant inexorablement à des arrêts maladie pour harcèlement, à de l'éco-anxiété, à du déni ... Une solution apparaît cependant pour les experts-comptables (l'exemple ici), d'identifier en lien avec les acteurs de chacun de leurs domaines d'activité stratégique (DAS), l'ensemble des indicateurs internes et externes de dégradation/régénération vis-à-vis de chacun des 8 capitaux ( dans un but de préservation de ce qui est CAPITAL : télécharger le carnet de bord Octo-capital en cliquant ici ). De cette observation peut découler une mise en application concrète, à l'aide du détourage d'investissements réfléchis et objectivés pour régénérer les 8 capitaux (comme créer des espaces de bien-être, mettre en place un leadership de sens/partagé, réfléchir à une auto-organisation du capital vivant : management par l'intention et non plus par l'objectif, faciliter le transfert d'une monnaie abondante à une autre : capital financier vers capital vivant, etc.). La mise en œuvre de cette gestion holistique peut permettre de disposer d'une vision plus globale et coopérative, plus transverse et dynamique. L'acquisition de ces micro et macro-forces renforce par ailleurs l'effet expérientiel multi-capitaux, qui auto-alimente à son tour le bien-être général de soi, et donc des autres. Ces investissements peuvent faire l'objet par ailleurs d'un bilan Triple-Bottom-Line pour favoriser leur suivi dans le temps, et leur lisibilité extra-financière. Cette démarche peut permettre par ailleurs de rendre les systèmes concernés plus efficients et d'améliorer la qualité structurelle de la circulation des flux d'information. Pour aller plus loin sur la raison d'être bio-inspirée des métiers du chiffre , nous pourrions imaginer à l'avenir les nommer ' facilitateurs et régulateurs des flux d'informations vertueuses '. "Designer pour ceux qui comptent vraiment" ( DESiGN PermaComptable ) Plus d'informations sur : www.designpermacomptable.com

  • PIB ou PermaComptabilité Intérieure Brute ?

    PIB et bien-être Extrait d'un article paru dans Réformes économiques 2006/1 (no 2), sur le PIB Il n’est pas évident que le PIB, indicateur de la production économique, soit également le meilleur indicateur possible du bien-être, et ce pour plusieurs raisons : Le PIB est un concept qui relève de la production, alors que le bien-être dépend davantage du revenu et de la consommation de l’individu et du ménage. Le PIB est un concept « brut » : il ne tient pas compte de l’usure des équipements utilisés pour la production de biens et services et de la nécessité qui en découle de réinvestir une partie de ce qui est produit pour maintenir les capacités de production. Le PIB ne prend pas en compte l’épuisement des ressources non renouvelables, qui se répercute sur le bien-être des générations futures. Le PIB n’intègre pas les loisirs, qui ont bien entendu une valeur pour la société et contribuent au bien-être. Le PIB ne fait pas de distinction entre différents types de répartition des revenus. Une société qui compterait un petit nombre de familles immensément riches, mais dont la majorité de la population vivrait dans une totale pauvreté, connaîtrait très vraisemblablement un niveau plus faible de « bien-être général » qu’une société qui aurait le même PIB, mais où la pauvreté ne serait pas endémique. La production peut s’accompagner d’externalités négatives (par exemple la pollution et la dégradation de l’environnement). Or, ces externalités négatives sont rarement prises en compte dans le PIB. Cet indicateur économique du bien-être sociétal n’appréhende directement que l’aspect économique du bien-être, la "prospérité", même s’ils peuvent influer sur les autres aspects. Le vieil adage "l’argent ne fait pas le bonheur" se retrouve dans un grand nombre de langues et on peut lui accorder le bénéfice de l’expérience. Mais il n’en résulte pas que ne pas avoir d’argent procure un bonheur maximum ou qu’avoir moins d’argent rend plus heureux, voire qu’avoir plus d’argent ne rend pas plus heureux. Au contraire, la plupart des individus s’efforcent sans relâche d’améliorer leur bien-être matériel en investissant dans leur capital humain et en recherchant une promotion ou un emploi mieux rémunéré ailleurs. Ils agissent et continuent d’agir en vue d’accroître leurs possibilités de consommation, objectif qu’ils jugent valable. Mais le revenu et la consommation ne sont pas les seuls facteurs qui influent sur le bien-être. Parmi les autres facteurs figurent le loisir, un environnement sain et une bonne situation sociale. Pour aller plus loin sur cet article : Alors Produit Intérieur Brut ou PermaComptabilité Intérieure Brute? La Permacomptabilité rejoint cette position que la vision restreinte dont disposent nos modèles aujourd'hui, renforce la spirale de mal-être générale. L'exclusion systémique de certains éléments jugés non utiles (salariés plus lents, ou multi-potentiels par exemple), ou encore le renforcement des polarités hiérarchiques induisant des comportements non autonomes et non créatifs (systèmes pyramidaux), et entrainant un vrai blocage de l'innovation ..., nous montrent à quel point la situation est grave, une véritable crise existentielle pour l'humanité. Le PIB n'est donc pas représentatif du terrain, les objectifs de développement durable le serait plus si on les intégrait bon an mal an dans sa raison d'être. Le PIB a une tendance naturelle à renforcer les pools financiers dans leur représentativité (plus de confort matériel entrainera irrémédiablement plus de bonheur par exemple, ce qui est loin d'être vrai). Le Permacomptabilité Intérieure Brute ! Je vais y réfléchir, cependant, l'unicité de chaque structure se faisant, il sera difficile d'établir des standards dans les indicateurs intérieurs. Chacun a son histoire, son vécu, et vivra son innovation différemment. Par contre, ces dynamiques intelligentes mises en oeuvre dans le cadre d'un design permacomptable sont réplicables. La force est ainsi encore plus grande et porteuse que celle du simple PIB, et notamment dans la coopération concrète que cela pourrait systémiser. Quand on dit que la Permacomptabilité est intérieure, oui ce n'est pas faux, c'est un passage obligé en effet. Aller plus loin vers les 8 capitaux Carnet de bord à télécharger en cliquant ici Le Larousse définit le capital comme "un patrimoine possédé par un individu, une famille ou une entreprise et pouvant rapporter un revenu". Quels sont ses "autres atouts" ? Dans le livre 'Permaculture Designers Manual', Bill Mollison propose et développe une catégorisation des actifs en fonction de leur potentiel : dégénératif, génératif, procréatif, informationnel, conservateur. Celles-ci semblent toujours être une bonne façon de penser les choses, mais cela n'est pas facilement utilisable de manière tangible. Nous avions donc besoin de quelque chose de plus simple pour comprendre les transactions et les échanges complexes qui tourbillonnent autour de soi en tant qu'être humain, et de nous en tant que communauté mondiale. Prenons l'exemple des flux de capitaux d'une mairie d’une petite ville hypothétique : Le maire peut avoir de l'argent (capital financier). Un bon maire aurait probablement aussi beaucoup d'amis dans la ville et une certaine influence (capital social). Le maire, diplômé en économie, connaît très bien la bourse. Il / elle utilise ce capital intellectuel pour générer plus d'argent (capital financier) pour mener une campagne de réélection, dans laquelle il / elle travaille à transformer le capital financier en plus de capital social dans la ville. Identifier les capitaux avec lesquels nous sommes en lien, ou avec lesquels nous sommes déconnectés nous permet d'aller fondamentalement plus loin dans la connaissance de soi et des autres. Comprendre les 8 capitaux permet d'énumérer l'ensemble des «ressources précieuses» qu'un individu ou une entité peut rassembler ou échanger, c'est ce que propose le carnet de bord Octo-capital de DESiGN PermaComptable - à télécharger en cliquant ici . Ceci nous donne le constat que les pool financiers que nous avons créé sont insuffisants. Ils centralisent à eux-seuls l'ensemble des ressources financières issues des capitaux suivants : - Vivants (capital nourricier duquel nous puisons : énergies humaines et animales, burn-out, extinction de biodiversité, érosion des sols ...) ; - Matériel (parcs informatiques non renouvelables, archives et armoires jetées au tout venant, enfouissement ...) ; - Expérientiel (amélioration du savoir et de l'effet expérience, axé sur un seul capital stratégique : le capital financier) ; - Intellectuel (mise à profit de tout notre potentiel vers le développement de notre bien-être matériel, économie de la connaissance découplée de l'économie de ressources). Nous ne pouvons continuer à parler d'argent comme s'il s'agissait de la seule forme de capital. Nous ouvrir aux autres capitaux est indispensable, au risque de passer pour des EGOcentriques (différent de ECOcentrique) chevronnés dans la longue histoire de l'humanité. Les capitaux se dégradent, dans leur fonds et dans leur forme. Leur régénération doit passer par un Re-Design Complet, autour d'une éthique bio-inspirée et d'enseignements de qualité. Qu'attendons-nous pour inverser le cours des choses en inversant l'effet domino ? Nous le pouvons en écoutant la quête de sens qui nous anime tous, cela suppose cependant de prendre le temps de faire un Re-Design PermaComptable complet de son organisation, qui passera par une première phase d'observation de soi, et de ce qui nous entoure (écosystèmes et socio-systèmes). Une deuxième phase permettra d'aller plus loin en travaillant sur la gouvernance, le management des collaborateurs, les modèles holocratiques, la gestion holistique ..., selon des étapes dynamiques et définies selon l'activité de l'utilisateur. La Permacomptabilité tire t'elle ses enseignements de la nature ? En effet, il est certain que les modèles actuels ne sont plus adaptés à la psyché humaine. Ceux-ci ont en effet été modélisés selon des besoins productivistes et non altruistes. Comme nous l'enseigne la nature avec son approche holistique, les approches bio-inspirées prennent tout leur sens. La possibilité de renforcer la spirale positive orientée non plus vers un seul capital financier mais vers un panel de 8 capitaux, ouvre un immense champ des possibles en terme d'innovations bio-inspirées : coopération auto-renforcée (++), dynamiques de coévolution (développement personnel du collaborateur, apprentissages, prise d'engagements réciproques), stigmergie (1+1=3), cocréation, etc. Cela est d'autant plus positif, que les inégalités d'aujourd'hui deviendront des opportunités d'équité demain, le problème est la solution ! Et dans cette nouvelle façon d'appréhender le monde, tout le monde dispose d'une place bien à lui, en toute confiance. "Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité de grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en croyant qu'il est stupide. " (Albert Einstein) Pour aller plus loin : www.designpermacomptable.com

  • Un exemple concret de Permacomptabilité

    8 domaines de capital « Plus tôt cette année, alors que mon collectif et moi-même concevions une formation sur le jardin-forêt de quatre week-end, nous avions beaucoup de problèmes avec le budget. Les coûts de location d'espace et de paiement des intervenants, combinés à notre désir de maintenir des tarifs raisonnables, ont rendu la chose irréalisable ... Nous voulions rendre cela réalisable, mais nous ne savions pas comment générer un rendement financier raisonnable. Ensuite, nous avons réalisé que notre réflexion était trop étroite, nous ne regardions que le capital financier ! En considérant les 8 capitaux intégrés à la Permacomptabilité, nous avons vu le capital expérientiel que nous gagnerions en organisant un cours, le capital social que nous recueillerions en plantant des jardins-forêt dans un nouveau centre éducatif, et enfin le capital vivant de centaines de plantes utiles restituées au sol et à la biodiversité ... il est devenu clair que la rémunération financière était devenu une seule facette du système aujourd’hui. Néanmoins, nous devions encore équilibrer nos entrées et nos sorties pour cette seule forme de capital. » Ces 8 domaines de capital ouvrent une voie claire vers un effet de levier vertueux vers l'investissement écologique et social. Fait est que nous pouvons encourager les particuliers, les entreprises, les organisations et les gouvernements à imiter les pratiques d’investissement de la nature : locales, authentiques, diversifiées et principalement dans le capital vivant. Par exemple, en lien à une multitude d'entreprises et d'organisations connectées, nous pouvons investir aujourd’hui divers paniers de capitaux pour offrir des événements régénératifs : voir le Jardin du Roc..K à Ploërmel (capital vivant) actuellement agradé par l’association RÊV’OLUTION pour le Vivant (capital culturel, vivant, expérientiel, social, spirituel), elle-même partenaire de DESiGN PermaComptable (axé 8 capitaux) qui réinvestit l'ensemble de ses bénéfices dans le Jardin du Roc..K (capital vivant) : La boucle est bouclée ! Un exemple concret de permacomptabilité Voici un exemple simple et concret sur l'une des applications les plus utiles de cette approche initiée par Charles Judes en lien fort à la pétale économie-finances de la Permaculture, et aux 3 niveaux de biomimétisme : Développer et changer notre propre vision du monde et des transactions dans lesquelles nous nous engageons. Par exemple, quand je travaille bénévolement sur la ferme en permaculture biologique de mon ami, nous ne parlons pas que de «travail gratuit» car :  Je gagne un capital expérientiel et intellectuel sur le sol, les cultures et la gestion de la ferme ;  Nous soutenons et sauvegardons la croissance du capital de vie dans le sol ;  Mon ami reçoit de l'aide pour fabriquer des produits à échanger contre du capital financier (son gagne-pain) ;  Nous construisons tous les deux un capital social grâce à une interaction positive et à une connexion les uns avec les autres, dans la coopération. Cette abondance de clarté peut conduire à un tout nouveau niveau de transparence dans notre travail en tant que concepteurs éco et socio-responsables, culturels et économiques. Elle peut nous guider vers une pratique toujours plus approfondie de la troisième éthique de la permaculture : prendre soin de la nature, prendre soin de l'homme et redistribuer équitablement les surplus . En savoir plus, nous contacter. www.designpermacomptable.com

  • La gestion des immatériels des entreprises, la partie cachée de l'iceberg

    Aujourd’hui, les ressources immatérielles sont largement reconnues comme une clé du développement et de la compétitivité des entreprises et organisations (compétence, confiance, santé/créativité/engagement dans le travail, pertinence de l’offre et de l’organisation). Pourtant, les entreprises et organisations peinent à rendre compte de la dynamique immatérielle de leur activité et des atouts que celle-ci leur permet de construire. Si vous savez que vos actions ont un impact sur la performance de l’entreprise mais vous avez des difficultés à le démontrer en termes financiers, la valorisation du capital immatériel est la clé . La place de l’immatériel n'est plus à démontrer et représente maintenant en moyenne plus de deux tiers de la valeur d'une entreprise . En lisant ceci, certaines questions peuvent nous venir à l'esprit, du type : Comment appréhender de manière opérationnelle les ressources immatérielles stratégiques de l’entreprise et rendre compte de sa robustesse, de sa singularité et de sa vitalité : capacité d’innovation, satisfaction et fidélité des clients, capacité réflexive de l’organisation, réputation et notoriété, solidité de l’équipe de direction… ? Quelles sont les spécificités des ressources immatérielles au regard des ressources matérielles ? Comment repérer et évaluer les ressources immatérielles qui sont stratégiques pour l’entreprise ? Quels leviers pour les prendre en compte? Comment en rendre compte et favoriser le financement de l’entreprise selon les étapes de sa trajectoire de développement ?   Nous ne pourrons répondre à toutes ces questions du fait de la singularité de votre organisation, qui demanderait une évaluation plus poussée, cependant nous pouvons vous aider à définir les quelques et finalités et termes essentiels qui vous permettront d'aller plus loin, dans votre cheminement en tant qu'entreprise vers la notion de valeur (et non plus de prix) . Commençons par le début : QU’EST-CE-QUE LE CAPITAL IMMATÉRIEL ? La valeur d’une entreprise repose sur ses actifs matériels et immatériels. Or, la comptabilité traditionnelle ne valorise pas ou très peu le capital immatériel, pourtant créateur de richesse. En effet, même si les sociétés cotées intègrent de plus en plus d’immatériels dans leur comptes (notamment depuis les récentes évolutions des IAS-IFRS : brevets, marques, propriétés intellectuelles, …), la plupart des entreprises ne mesurent pas aujourd'hui cet actif « gazeux » dans leur comptabilité . Ce n’est qu’au moment d’une acquisition (ou cession) ou d’une introduction en bourse que cette valeur intangible de l’entreprise se révèle de façon intuitive et empirique par le prix de marché, à travers le montant des transactions ou de la capitalisation boursière. Dans ce cas, cet écart constaté au bilan comptable reste cependant approximatif, on parle alors de « goodwill » : De façon plus générale, les dirigeants et managers ont maintenant intérêt à se pencher davantage sur les composantes et les mécanismes de création de cette valeur immatérielle , cette valeur immatérielle a en effet une tendance forte à se dégrader aujourd'hui, ce qui pourrait impacter substantiellement la cession de votre entreprise demain. QUELLES SONT LES COMPOSANTES DE CET ACTIF ? La base essentielle repose sur le capital humain . Sans cet actif « moteur » , aucun autre capital ne saurait se développer. Selon l’Observatoire de l’Immatériel, ce que les dirigeants et employés construisent en terme de capital structurel interne à l’organisation ( «tout ce qui reste dans l’entreprise à la fin de la journée» ), permet de bâtir un capital avec les parties prenantes de l’environnement externe ( «tout ce qui relie l’entreprise à son environnement» ). Tous ces acteurs internes et externes sont  interdépendants, évolutifs, et dynamiques ; ils sont complémentaires au capital matériel existant (bâtiments, bureaux, machines, équipements, véhicules, ..). Sans vouloir proposer un référencement type, voici un repère visuel pour donner une clé de lecture et un sens commun à ces composantes évolutives et non limitées :  POURQUOI MESURER CE CAPITAL IMMATÉRIEL ? Plusieurs raisons à cela : Pour développer un instrument pérenne de management de la performance durable  (concilier performances économiques et financières avec performances sociétales et environnementales, type RSE), pour piloter l’évolution et la qualité de son actif * Pour mieux apprécier et communiquer la valeur globale de son entreprise, de façon systémique et holistique : évaluer et mesurer la valeur matérielle et immatérielle,  ses forces et ses faiblesses. Pour mieux décider en évaluant la rentabilité de projets, d’investissements ou d’actions à engager dans les domaines immatériels (changement organisationnel, développement commercial, recrutements, innovation, formation/coaching, nouveaux systèmes d’information, acquisition/cession d’actifs, make or buy, …) Pour valoriser tous les gains issus de démarches d’amélioration (issus du Lean management par exemple, voir Finance lean et agile ) Pour synchroniser et relier les actions de management à la création de valeur (lien RH/Finance pour l’allocation et la gestion de ressources, les méthodes de management, le développement du leadership, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences GPEC, les systèmes de rémunération et de reconnaissance de la performance, la gestion du changement, les programmes de santé-hygiène-sécurité …) Pour identifier, accompagner et reconnaître les actifs qui créent de la valeur * Pour aller plus loin vers une comptabilité multi-capitaux : Nos sociétés actuelles raisonnent beaucoup en terme d'actif, car ils sont nécessaires au maintien du capital exclusivement financier de l'entreprise. Cependant, vers une comptabilité multi-capitaux, une juste vision de la valeur suppose de raisonner en terme de passif lors de la constitution des capitaux naturels et sociaux -> cela nous amène à mesurer notre endettement vis-à-vis de la nature et de l'homme et de mettre en place une gestion d'investissements sains pour viser un désendettement qui seront favorables à notre création de valeur immatérielle (vision long terme). COMMENT VALORISER LE CAPITAL IMMATERIEL ? On combine en général les approches qualitatives, quantitatives et financières. De la stratégie, se déclinent des indicateurs socio-économiques selon une temporalité immédiate à court terme ou potentielle à moyen/long terme. Les actifs immatériels sont ensuite notés et pondérés selon une décomposition par critères , pour aboutir à une valorisation financière du capital immatériel : nous pouvons voir cela comme une limite à cette méthodologie qui valorise en euros des composantes qui on le sait ne devraient pas l'être : l'environnement, l'humain, etc. Cependant, cette approche est intéressante du fait notamment de cette modélisation, qui va permettre de donner des tendances statistiques de valeurs immatérielles, et ainsi orienter les entreprises vers la mise en place de stratégies responsables, cohérentes et appropriées. Dans ce sens, elle peut servir à piloter les flux immatériels qui vont générer de la valeur et bénéficier aux capitaux naturel, humain et financier. Elle peut aussi permettre d'avoir une meilleure notion de la valeur de son entreprise, dans le cadre d'une évaluation lors d'une acquisition/cession. Il ne peut donc s'agir que d'une approche complémentaire aux outils existants puisque elle aide à évaluer et mesurer les retours sur investissements immatériels pour guider et prioriser les décisions . POUR CONCLURE Les principaux enjeux de la gestion des immatériels sont de susciter aujourd'hui un retour sur investissement dans le capital immatériel. Cela se vérifie dans les entreprises qui la pratiquent, puisqu’ils génèrent généralement des profits futurs. C’est donc un enjeu clé pour les dirigeants, applicable à l'aide de méthodes fiables qui permettent de repérer, identifier, apprécier, mesurer, valoriser, enregistrer, tracer, suivre, piloter, préserver et partager les flux immatériels . Cependant, il est important de noter que cela pré-suppose l’existence d’un modèle organisationnel stratégique (cadre dans lequel s’inscrit une démarche globale d’entreprise visant le meilleur : définir sa raison d'être ), et une mentalité extra-comptable avec des outils de management adaptés et modulaires ( permacomptabilité, lean accounting, holacratie, etc. ). La gestion des immatériels est compatible avec une comptabilité multi-capitaux, dans le sens où elle permet d'améliorer sa compréhension en terme de création de valeur socio-environnementale mais aussi financière, et permet d'aller plus loin dans la mise en place de stratégies responsables, pour le bien des générations futures. Dans un esprit éthique, nous rajouterons cependant que cette gestion ne peut être compatible au quotidien des entreprises que si la finalité n'est pas de valoriser la nature et l'homme pour leur propre profit, mais si la finalité est de trouver des axes d'innovation pour maintenir les capitaux essentiels qu'ils soient naturels, humains ou financiers (voir approche en coûts historiques CARE TDL). Mettre en place cette approche supposera alors que l'entreprise se tourne vers un axe prioritaire de préservation des écosystèmes directement ou indirectement en lien avec son activité . Cette démarche sera systématiquement vecteur de valeurs positives, et induira en pratique des cash-flow positifs ( voir Economie de la fonctionnalité ). Sources :  Alan FUSTEC – Bernard MAROIS (2006) : Valoriser le capital immatériel de l’entreprise  – Editions d’Organisations Laurent CAPPALLETTI (2012) : Le contrôle de gestion de l’immatériel – Dunod Mary ADAMS – Michael OLEKSAK (2010)  : Intangible capital – Putting knowledge to work in the 21st century organization L’Observatoire de l’immatériel   http://observatoire-immateriel.com/ Référentiel français de mesure de la valeur extra-financière et financière du capital immatériel des entreprises : Thésaurus-Bercy Volet 1 (2011) et Volet 2 (2015) Ricol Lasteyrie Corporate Finance, membre du réseau EY (2016) : Profil financier du CAC 40 – 10ème édition CARE TDL - Approche développée par Jacques Richard et Alexandre RAMBAULT Le monde s'active pour faire apparaître des lectures extra-financières dans le pilotage des entreprises : - la Commission Européenne a publié en 2019 une directive préconisant un Reporting Non Financier des entreprises de plus de 500 salariés : cliquer ici pour plus de précisions ; - les IFRS commencent à mettre en œuvre une réflexion autour des INFRS ( International Non-Financial Reporting Standards ) ; - la loi Pacte de 2020 propose aux entreprises françaises d’intégrer de manière concrète les enjeux sociétaux et environnementaux au cœur de leur stratégie ; - la Chaire de Comptabilité Ecologique : https://www.chaire-comptabilite-ecologique.fr/ ; - la Chaire Performances Multi-capitaux : https://faculte-recherche.audencia.com/chaires/performance-globale-multi-capitaux/ Le monde s'active pour designer pour ceux qui comptent vraiment : En savoir plus sur www.designpermacomptable.com

  • L’économie de la fonctionnalité - Quoi ? Pourquoi ?

    Pourquoi ? Notre système est en crise, nos modèles en rupture. Il est temps d’agir et de construire un modèle durable et viable économiquement. La très grande majorité des modèles économiques actuels montrent de plus en plus leurs limites face aux crises économiques, sociales et environnementales (impact renforcé avec la crise sanitaire de la Covid 19 mais moindre par rapport à ce que l'on pourrait connaître à l'avenir avec le changement climatique et la fin de certaines ressources fossiles, voir The shift Projet : https://theshiftproject.org/ ) : Couplage entre chiffre d’affaires et quantité de ressources et d’énergie Pression pour localisation des activités dans les pays à bas coûts Rapport de force au sein de chaînes de valeur qui pénalise le plus souvent les acteurs en amont etc. Face à ces constats, de nouveaux modèles économiques émergent parmi lesquels, l’Economie de la fonctionnalité ... Qu’est ce que l’économie de la fonctionnalité ? C'est une innovation de rupture par rapport au modèle économique actuel C’est un modèle économique consistant à passer de la vente d’un volume de bien, de produits ou de services à la vente d’une solution intégrée, centrée sur l’usage ou/et services ou sur une performance territoriale : Modèle industriel = Vente d’un BIEN >>> TRANSITION >>> Economie de la fonctionnalité = Vente d’une PERFORMANCE D’USAGE Par exemple, la société TOTEM à Marseille a usé de la fonctionnalité en développant des véhicules EN LIBRE SERVICE AVEC STATIONNEMENT LIBRE ET GRATUIT avec un système de bonus en cas d'arrêt sur certaines zones dites vertes (voir https://www.totem-mobi.fr/ ) : Mon entreprise est-elle concernée ? Ce nouveau modèle économique est destiné à toutes entreprises de produits et services qui répondent « OUI » face aux limites suivantes: Pensez-vous être sur un marché saturé ou sur un marché où la demande est moins forte ? Le critère prix est-il le critère de choix principal de vos clients ? Arrivez-vous à répercuter dans le prix de vente la hausse des matières premières et de vos coûts ? Pensez-vous que votre entreprise est continuellement rattrapée par des enjeux qui la pénalisent (réglementaires, environnementaux, sociaux, nouvelles exigences clients…) ? Ressentez-vous de la démotivation de vos collaborateurs par rapport à leur travail ? Majorité de « OUI » ? L’Economie de la Fonctionnalité peut vous aider ! Les 4 axes fondamentaux de l’économie de la fonctionnalité L’EF est liée au développement durable. Elle vise à mieux prendre en charge les externalités environnementales et sociales induites ou subies par le modèle initial. L’EF vise à passer d’une dynamique de performance industrielle centrée sur les ressources matérielles à une dynamique de contribution servicielle centrée sur les ressources immatérielles. Elle met ainsi la valeur d’usage au cœur de son modèle, puisque c’est le service rendu par la solution qui fonde sa performance. L’EF vise à mettre en œuvre l’effet ciseau, poursuivant l’objectif de décroissance du facteur matériel compensée par une croissance du facteur immatériel dans les processus de création et de production de la valeur ainsi que de métamorphose de la valeur d’usage en valeur monétaire. Parce que les ressources immatérielles sont les ressources stratégiques clés dans l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, ces modèles génèrent un impact positif sur la qualité du travail et sur les modes d’organisation du travail, à travers notamment la promotion de la coopération. DESiGN PermaComptable est spécialisé en innovation et en formation, nous intervenons auprès des organisations humaines (groupements, collectivités, associations) pour les accompagner à relever leurs défis de demain. Toutes les infos à retrouver sur www.designpermacomptable.com

  • Comment les externalités affectent-elles l'équilibre et créent-elles une défaillance du marché ?

    Les externalités peuvent être à la fois positives et négatives. Elles existent lorsque les actions d'une personne ou d'une entité affectent l'existence et le bien-être d'une autre. En économie, il existe quatre types d’externalités : la consommation positive et la production positive, puis la consommation négative et les externalités négatives de la production. Comme leur nom l'indique, les externalités positives ont généralement un effet positif, tandis que les négatives ont l'effet inverse. Mais comment ces facteurs économiques affectent-ils les prix et les défaillances du marché ? Lisez la suite pour en savoir plus sur les externalités et leur impact sur le marché. Points clés à retenir Une externalité découle de la production ou de la consommation d'un bien ou d'un service, entraînant un coût ou un avantage pour un tiers indépendant. L' équilibre est l'équilibre idéal entre les avantages des acheteurs et les coûts des producteurs, tandis que l'échec du marché est la distribution inefficace des biens et des services sur le marché. Les externalités entraînent une défaillance du marché car l'équilibre des prix d'un produit ou d'un service ne reflète pas avec exactitude les coûts et les avantages réels de ce produit ou de ce service. Que sont les externalités ? Une externalité est un coût ou un avantage découlant de la production ou de la consommation d'un bien ou d'un service. Les externalités, qui peuvent être à la fois positives ou négatives, peuvent affecter un individu ou une entité unique, ou peuvent affecter la société dans son ensemble. Le bienfaiteur de l'externalité - généralement une tierce partie - n'a aucun contrôle sur et ne choisit jamais d'engendrer des coûts ou des avantages. Les externalités négatives se font généralement aux dépens des individus, alors que les externalités positives ont généralement un avantage. Par exemple, un crématorium libère des gaz toxiques comme le mercure et le dioxyde de carbone dans l'air. Cela a un impact négatif sur les personnes susceptibles de vivre dans la région, leur causant des dommages. La pollution est une autre externalité négative connue. Les entreprises et les industries peuvent essayer de réduire leurs coûts en mettant en place des mesures de production pouvant avoir un effet néfaste sur l'environnement. Bien que cela puisse réduire les coûts de production et augmenter les revenus, cela a également un coût pour l'environnement ainsi que pour la société. Entre-temps, créer plus d'espaces verts dans une communauté apporte plus d'avantages à ceux qui y vivent. Une autre externalité positive est l'investissement dans l'éducation. Lorsque l'éducation est facile d'accès et abordable, la société en profite dans son ensemble. Les gens sont en mesure de commander des salaires plus élevés, tandis que les employeurs ont un bassin de main-d'œuvre qualifié et formé. Les gouvernements peuvent choisir d'éliminer ou de réduire les externalités négatives par le biais de la fiscalité et de la réglementation (quid isolation des combles à 1 euro). Ainsi, les polluants lourds, par exemple, peuvent être taxés et soumis à un contrôle accru. Ceux qui créent des externalités positives, par contre, peuvent être récompensés par des subventions. Les gouvernements peuvent taxer ou réguler les externalités négatives, tout en subventionnant les externalités positives. Externalités et défaillance du marché Les externalités entraînent une défaillance du marché car l'équilibre des prix d'un produit ou d'un service ne reflète pas avec exactitude les coûts et les avantages réels de ce produit ou de ce service. L'équilibre, qui représente l'équilibre idéal entre les avantages des acheteurs et les coûts des producteurs, est supposé aboutir à un niveau optimal de production. Cependant, le niveau d'équilibre est déficient lorsqu'il y a des externalités importantes, ce qui crée des incitations qui poussent les acteurs individuels à prendre des décisions qui aggravent la situation du groupe. Ceci est connu comme une défaillance du marché. Externalités négatives Lorsque des externalités négatives sont présentes, cela signifie que le producteur ne supporte pas tous les coûts, ce qui entraîne une production excédentaire. Avec des externalités positives, l’acheteur n’obtient pas tous les avantages du bien, ce qui entraîne une diminution de la production. Regardons un exemple d'externalité négative d'une usine produisant des widgets. N'oubliez pas que cela pollue l'environnement pendant le processus de production. Le coût de la pollution n'est pas supporté par l'usine, mais partagé par la société. Si l'externalité négative est prise en compte, le coût du widget sera plus élevé. Cela entraînerait une diminution de la production et un équilibre plus efficace. Dans ce cas, la défaillance du marché serait une production excessive et un prix ne correspondant pas au coût réel de production, ainsi que des niveaux de pollution élevés. Externalités positives Examinons maintenant la relation entre les externalités positives telles que l’éducation et les défaillances du marché. De toute évidence, la personne éduquée en bénéficie et en assume les coûts. Cependant, il existe des externalités positives au-delà de la personne à éduquer, telles que des citoyens plus intelligents et mieux informés, une augmentation des recettes fiscales générée par des emplois mieux rémunérés, moins de criminalité et une plus grande stabilité. Tous ces facteurs sont en corrélation positive avec les niveaux d’éducation. Ces avantages pour la société ne sont pas pris en compte lorsque le consommateur considère les avantages de l'éducation. Par conséquent, l'éducation serait sous-consommée par rapport à son niveau d'équilibre si ces avantages étaient pris en compte. Il est clair que les décideurs publics devraient chercher à subventionner les marchés à externalités positives et à punir ceux qui en ont des externalités négatives. Défis Un obstacle pour les décideurs, cependant, est la difficulté de quantifier les externalités pour augmenter ou diminuer la consommation ou la production. Dans le cas de la pollution, les décideurs politiques ont essayé des outils, notamment des mandats, des incitations, des pénalités et des taxes, qui entraîneraient une augmentation des coûts de production pour les entreprises polluantes. Pour ce qui est de l'éducation, les décideurs ont cherché à augmenter leur consommation grâce à des subventions, à l'accès au crédit et à l'éducation publique. Outre les externalités positives et négatives, d'autres causes de défaillance du marché sont notamment le manque de biens publics, la fourniture de biens, les pénalités excessives et les monopoles. Les marchés constituent le moyen le plus efficace d’allouer des ressources en supposant que tous les coûts et avantages sont pris en compte dans le prix. Lorsque ce n'est pas le cas, des coûts importants sont imposés à la société, car il y aura sous-production ou surproduction. Le résultat final Être conscient des externalités est une étape importante dans la lutte contre la défaillance du marché. Bien que les mécanismes de découverte des prix et de répartition des ressources des marchés doivent être respectés, l'équilibre du marché est un équilibre entre les coûts et les avantages pour le producteur et le consommateur. Il ne prend pas en compte les tiers. Il incombe donc aux décideurs d’ajuster les coûts et les avantages de manière optimale. Pour plus d'informations : www.designpermacomptable.com

  • Un nouveau design permanent et comptable pour les constructeurs du monde d'aujourd'hui

    Descartes nous disait : "Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances." La lecture de cette citation nous conforte dans l'affirmation que la comptabilité de demain ne sera plus la comptabilité d'aujourd'hui : La comptabilité d'aujourd'hui, telle qu'on la connaît, est certes assez jeune et s'est bâtie sur un empire monétaire et commercial (anthropocentré, diront certains experts) ; La comptabilité de demain (dès aujourd'hui), au vu des enjeux auxquels nous faisons face (climat, eau, ...), n'est plus uniquement centrée sur le financier, mais d'abord sur la planète (eau, air, terre) puis sur les hommes , avant même le financier (qui ne tient pas compte des services rendus par ces premiers). Il s'agit dans nos design d'organisations humaines, de business en tout genre, d'intégrer ce qui compte vraiment. " DESiGNER pour CE /ceux qui COMPTE (nt) vrai( VRAIMENT )" (DESiGN PermaComptable). Demain (ou dès maintenant), en voulant préserver la planète et les hommes, nous sommes définitivement voués à réconcilier nos organisations avec le vivant : il s'agit de préserver ce qui est capital, non plus dans un unique but de spéculation financière. La comptabilité antique était axée autour du troc (bâtons de comptage), du stock (jarres) ou encore du don (flux). La comptabilité d'avenir, dès maintenant (c'est urgent !) doit se ré-axer autour de ces enjeux premiers en allant plus loin qu'une ère pré-industrielle indexée sur le fossile. Nous parlerons alors de valeurs sociales et environnementales : compétences, salaire décent, biens alimentaires de première nécessité et de qualité, éthique, patrimoine, culture, gratuité, don, gestion physique de flux et de stocks (synchronisation écosystèmes humains et non-humains), gestion holistique, monnaie libre, etc. Nous parlons d'urgence, cependant le COVID est passé par là, comment faire ? "Rien ne sert de courir, il faut partir à point" "Plus on est grand, plus dure sera la chute" Ces deux maximes illustrent le 9ème principe de la permaculture, parmi les 12 principes détaillés dans le livre "Permaculture" de David Holmgren . Ce 9ème principe est : "utiliser des solutions lentes et à petite échelle". Je rajouterai que cela peut être fait chacun à son échelle, TPE, PME ou industrie, territoire, état, ... Dans un contexte de réduction de la production d'énergie (pic pétrolier), la petite taille et une vitesse faible sont des vertus.  Par exemple, les denrées périssables acheminées sur de longues distances nécessitent un transport rapide et énergivore. A l'inverse, leur production dans des jardins potagers proches des habitations est beaucoup plus sobre en énergie. De même, la production d'énergie via de petites unités décentralisées et proches des lieux de consommation est à préférable à une production lointaine, centralisée et nécessitant de gigantesques installations (ex : chauffage au bois versus électricité produite en centrale thermique). Ce principe est très valable pour la mise en oeuvre d'un design d'entreprise selon les principes de la permaculture : il est préférable de démarrer petit, observer et expérimenter, puis ensuite agrandir, plutôt que de viser trop grand et de s'épuiser à la tâche. Le changement passera donc par des solutions lentes et dynamiques. « Chaque petit pas t’amène vers ton objectif. Garde confiance, garde espoir, protège tes rêves et continue d’avancer. » Que vous soyez TPE, PME, association, administration, ... DESiGN PermaComptable vous propose un diagnostic du "sens" de votre activité, envers la planète et les hommes. Le DESiGN PermaComptable , c'est faire un design de tout ce qui compte vraiment pour plus de permanence de son organisation ! www.designpermacomptable.com

  • La permaculture : une éthique de la culture pour sauver la nature ... et l'homme

    De plus en plus, de nombreuses voix s’élèvent en faveur d’une vie plus simple, moins guidée par le besoin de consommer, et plus proche de la nature. Un nouveau paradigme auquel répond l’ensemble des techniques de permaculture. Mais au fait, la permaculture, qu’est-ce que c’est, et à quoi sert-elle ? Dans un monde de plus en plus menacé par l’action de l’homme sur son environnement, nous avons jugé nécessaire de répondre aux questions des internautes sur ce mode de culture enfin respectueux de la planète… à l’image de cette paysannerie de jadis, bien loin d’être arriérée. CULTURE + PERMANENT = PERMACULTURE Philosophie de vie, concept agronomique, nouveau paradigme écologique, science de conception, la permaculture est une notion riche de sens et de valeurs. Le concept de permaculture est loin d’être neuf. On le voit apparaître pour la première fois au début du XXe siècle, sous le nom de culture permanente. Mais c’est seulement en 1978 que Bill Mollison et David Holmgren , les fondateurs de la théorie, utilisent le terme « permaculture » dans leur ouvrage Permaculture One . Ainsi, derrière la notion de permaculture, on trouve toutes les idées et les techniques conduisant l’homme à vivre en harmonie avec la nature . Il ne s’agit pas seulement de méthodes de jardinage bio : travailler la terre selon les préceptes de la permaculture, c’est entrer en résonance avec elle, respecter ses rythmes et ses besoins. Sans chercher à en retirer un profit déraisonnable. Car il ne s’agit pas seulement de diversifier les plantations ou de supprimer les pesticides. La permaculture définit non seulement une façon de cultiver la terre , mais aussi de penser l’habitat humain dans son environnement. LA PERMACULTURE, OU LA DÉCROISSANCE SANS SOUFFRANCE Diversifier les cultures, laisser un temps de repos à chaque parcelle, réfléchir au meilleur agencement pour préserver les hommes et la terre… Pour reprendre pied dans la nature ? Selon Bill Mollison, « la permaculture est une démarche de conception éthique visant à construire des habitats humains durables en imitant le fonctionnement de la nature ». Ce qui ne signifie pas renoncer à tout confort au nom d’une doctrine écologique. La permaculture est fréquemment victime d’idées reçues. On associe le concept à la néo-bobo-écologie, aux communautés autonomes au fin fond du Vercors, et à un « babacoolisme » rejetant sans concession les apports du XXIe siècle. En réalité, il s’agit surtout de vivre en bonne intelligence avec la nature . Et le mot « intelligence » prend ici tout son poids. À Nort-sur-Erdre, en Pays de la Loire, on apprend les fondements de la permaculture à la Rigole. Julien et Judith n’ont de cesse de dégoupiller les fausses croyances autour de la permaculture. En montrant comment créer des buttes de jardinage, et comment cultiver à grande échelle , mais aussi en assurant une formation passionnante en « design » d’espace . L’idée ? Trouver la meilleure façon d’exploiter un espace naturel, sans violence, mais en économisant au maximum l’énergie. Y compris celle du jardinier ! «  La permaculture, c’est une démarche, une philosophie . Le but est de prendre soin de la nature, des Hommes et de partager équitablement. » Les principes de la permaculture concernent ainsi tous les domaines de la vie humaine. De la production de nourriture à la construction de l’habitat , le développement de technologies… ou le fonctionnement de notre monde économique. IDÉALISME ET RENTABILITÉ Selon les très sérieuses recherches de l’INRA, la permaculture offrirait une alternative performante à l’agriculture intensive. Autre attaque fréquemment adressée aux chantres de la permaculture, son manque de connexion avec la « dure réalité ». La permaculture serait non seulement incapable de nourrir les milliards d’individus naissant et vivant sur la Terre, mais elle pourrait remettre en cause les fragiles équilibres agroéconomiques. Une idée battue en brèche, notamment par l’INRA. L’Institut national de la recherche agronomique a démontré en 2016 qu’une exploitation de taille modeste (1000 m² seulement) pouvait dégager un revenu mensuel net compris entre 900 et 1570 €. Tout en suivant les préceptes de la permaculture . Voir l'étude complète ici . Les chercheurs ne cessent de démontrer les bienfaits de ce type d’agriculture. La polyculture, notamment, offrirait un meilleur rendement que nos exploitations intensives en monoculture . La recherche de la biodiversité en agriculture n’est donc pas seulement une idée noble.  C’est un système qui fonctionne ! LA PERMACULTURE, UNE RÉVOLUTION URBAINE SILENCIEUSE L’agriculture permanente offre également un moyen de subvenir efficacement et écologiquement aux besoins des citadins. D’aucuns pourraient penser que la permaculture concerne avant tout le milieu des agriculteurs. Toutefois, si une révolution permaculturelle s’impose dans nos campagnes pour mettre fin à l’extinction des espèces animales et végétales et la pollution de nos ressources naturelles, le concept a de quoi prendre racine place dans nos villes. D’abord, à l’image de la petite ville de Totnes en Angleterre , en valorisant l’économie locale . Vivre selon les principes de la permaculture, c’est aussi mettre fin à notre dépendance au pétrole. Il faut donc revoir ses modes de consommation en privilégiant tout ce qui est produit près de chez soi. On valorise dans cette logique toutes les entreprises locales, et notamment les initiatives écologiques. C’est aussi en ville que l’on peut renouer avec le plaisir du produire sain et du jardiner ensemble. Les espaces naturels communautaires permettent aux habitants de récolter fruits et légumes gratuits , garantis bio. Certaines oasis réussissent à fonder des fermes urbaines collaboratives qui apprenent aux citadins à renouer avec la terre. Création de lien par le biais de cours de yoga, ou au fil de rencontres dans un café associatif ... Ces initiatives sont en total accord avec les enseignements de la permaculture, puisque celle-ci prône le retour au vivre ensemble, dans le respect des modes de vie de chacun.

  • Comment mobiliser nos capacités créatives pour concevoir une comptabilité reflet des éco-systèmes ?

    En tant qu'ancien expert-comptable, je vous le confirme, nous parlons souvent de comptabilité en terme de finalité spéculative dans nos organisations. Rarement nous tiendrons compte du fait qu'il peut aussi s'agir d'un outil de gestion pouvant amener notre vision stratégique à des actions de préservation des services éco-systémiques naturels et humains. Dans un but de maintien de notre bien commun, et pour les générations futures, il semblerait que cela devrait pourtant couler de source. Cependant, d'un point de vue environnemental et social, sont souvent évoqués aujourd'hui la mise en place d'outils de modélisation d'impact. Sur ce point précis, nous retiendrons que minimiser son impact c'est "faire moins mal" , mais maximiser les services éco-systémiques à l'aide d'actions de maintien de la planète et de l'homme, c'est "faire mieux" ! On le sait désormais, seule la recherche de points d'équilibre (services de l'homme envers la nature, et services de la nature envers l'homme) permettra à l'humanité de survivre, tout en visant l'abondance . Nous ne faisons qu'un, et la nature sera généreuse avec l'homme s'il apprend à prendre soin d'elle ! L'objectif comptable de l'humanité : donner à Van Gogh les moyens de peindre sans chercher à valoriser pour autant son art inestimable !! Comment mettre en action un changement concret de paradigme dans nos organisations, vers des stratégies intégratives et bio-inspirées ? Voici quelques axes de solutions : 1/ Mieux comprendre les équilibres éco-systémiques d'un territoire donné à l'aide d'un pré-cadrage (étude de résilience) ; 2/ Mesurer l'efficience énergétique de ce territoire, et sa résilience en terme de capacité (ressources notamment) ; 3/ Mettre en avant des trajectoires possibles fonction des enjeux cernés (cahier des charges) ; 4/ Travailler en consortium sur les objectifs prioritaires des acteurs économiques du territoire donné pour permettre de sous-tendre à une gestion saine et équilibrée (intégration des enjeux nature et homme dans la stratégie des organisations humaines / raison d'être évolutive) ; 5/ Mettre en place une comptabilité environnementale chez les acteurs du territoire donné (suivi de l'équilibre des indicateurs éco-systémiques pour permettre une autogouvernance et une plénitude des organisations), ex : comptabilité CARE TDL. Comme vous le dira votre comptable, c'est toujours bien de s'aligner au mieux sur son business plan pour réussir son entreprise. Et heureusement, la compta est là pour ça ! Le cahier des charges de DESiGN PermaComptable consiste à vous accompagner vers des stratégies à impact fort tout en visant l'équilibre de votre modèle économique, selon des scénarii régénératifs souhaitables, et équilibrés avec notre cher territoire breton. Oserez-vous tenter l'expérience ? Pour plus d'information sur la démarche en cours, et si vous souhaitez soutenir les initiatives de DESiGN PermaComptable, n'hésitez pas à me contacter : www.designpermacomptable.com

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