10 000 heures d'expérience au service du vivant : Ma quête pour la Permacomptabilité
- Charles Judes
- 12 sept.
- 5 min de lecture
Auteur : Charles Judes, septembre 2025

Les dernières années, j'ai enfilé l'habit de l'éclaireur. Non pas par choix facile, mais par une nécessité viscérale. Je me suis aventuré sur un terrain que le monde peine encore à défricher, là où l'écologie et l'économie se regardent encore en chiens de faïence : leur réconciliation.



J'ai expérimenté, j'ai testé, et oui, j'ai senti la sève de mes espoirs se mêler au sang de mes doigts à force d'essuyer les ronces les plus âpres.
Le monde n'était pas prêt ...
Et cette audace, cette conviction profonde, a parfois déséquilibré ma propre vie, me poussant à prendre des risques vertigineux. Mais au fond de moi, je savais que pour mes enfants, c'était la seule voie.
La preuve tangible qu'on peut, qu'on doit, oser une vie pleinement alignée avec nos valeurs les plus essentielles.
Au-delà de la notion d'autonomie, c'est cela le fameux "apprendre à pêcher".

Notre jardin familial de 6500m2, ici à Ploërmel, en Bretagne, a été bien plus qu'une terre : ce fut mon premier grand laboratoire.


Avec ma femme, nous avons relevé une mission folle, celle de reboiser une parcelle morte et d'en tirer une abondance de fruits et légumes.


L'abondance, oui, elle est bien réelle, elle éclate sous le soleil et nourrit nos tables et celle des collèges alentour.



Mais ce jardin, aussi fertile soit-il, a été un miroir sans concession, révélant la complexité troublante de l'humanité face à une nature créatrice, pure et vierge, une nature subtile qu'elle peine à écouter et à observer pleinement.

Dans cette prise en compte subtile des besoins, j'y ai vu les névroses, les souffrances sourdes, la violence insidieuse de l'indifférence.
J'ai touché du doigt les discriminations sociales et ethniques, des murs invisibles dressés entre les cœurs.
La théorie si noble de la contribution et des décisions partagées s'est violemment heurtée à la réalité du terrain et à la dureté du manque de moyens, laissant dans mon esprit l'écho de réflexions métaphysiques, existentielles et prospectives qui depuis ne me quittent plus.
Ceci est sans compter les voleurs de temps et de concepts qui se sont parfois servi de la permacomptabilité dans leur intérêt propre et sans retour tangible ou intangible vis-à-vis de la communauté vivante de l'IDEC (idecdynamique.com).
Pas besoin de les citer, ils se reconnaitront.
C'est ce creuset, cet alliage unique de beauté et de brutalité, qui a façonné mon chemin.
Loin d'être un échec, ce fut un matériau brut, d'une valeur inestimable, dont est née l'essence même de la Permacomptabilité. Un cadre pour créer une richesse qui ne se résume pas à un chiffre froid sur un compte en banque, mais qui intègre le souffle de l'humain et la pulsation de la nature, qui honore le cycle de la vie.

Après avoir frôlé la ligne rouge, non pas par folie, mais par l'impérieuse nécessité de m'aligner avec mes valeurs de prendre soin de ma santé, de ma famille et de ma vision, ma famille et moi avons pris le large.

En 2024, ce temps de retrait d'un an, ce voyage à l'autre bout du monde à la rencontre de peuples racines – Kogis, Wayuus, Arhuacos, Bribris – a nourri mon approche en profondeur. C'est la fusion, l'alchimie subtile, du génie ancestral du vivant avec les principes fondamentaux de l'économie. J'affirme désormais que le voyage est un révélateur de beauté et de la diversité de notre monde. Cela devrait être un devoir que de rencontrer ces peuples dits "primitifs" puisqu'ils ont en eux toutes les ressources pour nous permettre de co-exister avec le vivant que nous sommes et qui nous traverse.
A eux seuls, les peuples autochtones prennent soin de 80% de la biodiversité mondiale, la plupart du temps sans réels moyens financiers.




Aujourd'hui, je me tiens debout, riche du recul et armé des outils pour transformer ces leçons en une matrice de possibles, pour vous, pour nous tous.
C'est un savoir pétri de 10 000 heures de recherche et d'expérimentation vécues dans ma chair, que je souhaite transmettre sous forme de séminaires, d'accompagnements ou de coachings.

Pour cela, je cherche des partenaires pour financer ces travaux d'écriture et de formalisation, non pas pour accumuler, mais pour semer, pour qu'à leur tour, d'autres mains puissent cueillir. Pour qu'ils puissent se lever chaque matin avec la certitude de bâtir un monde où la survie de la planète et le bien-être humain ne sont plus des options lointaines, mais les fondations inébranlables d'un nouveau modèle de prospérité, inspiré par la sagesse intemporelle de la nature elle-même.
Ma vision n'est pas de me résigner à l'effondrement, mais de faire tout ce qui est en mon pouvoir, avec chaque fibre de mon être, pour l'éviter. Mon témoignage est celui d'une quête humble mais viscérale, d'une renaissance dans la dignité, et d'une conviction intègre, ardente : ce travail doit dorénavant être partagé. C'est plus qu'un appel ; c'est une invitation à l'action. Une incitation à ce que chaque personne qui a touché du doigt la Permacomptabilité puisse devenir un relayeur, une voix qui porte, un écho qui résonne jusqu'à transformer le silence en symphonie du vivant.
Un grand merci
Cette aventure n'aurait pas été la même sans vous. Merci du fond du cœur à tous ceux qui ont partagé cette quête, avec leurs mots, leur temps, leur énergie. Merci à ma femme et à mes enfants, à mes proches, votre foi et votre courage ont été le carburant de ce voyage. Merci à tous les "gaïa créatifs" du monde, connus et inconnus. Et à vous mes futurs partenaires grâce à qui l'aventure continuera avec plus de célérité !
Le contact du collectif IDEC : idec.inspir@gmail.com
Tout don bienvenu à notre association loi 1901 !
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